Les autorités de Madagascar craignent de nouvelles échauffourées ce mercredi 15 novembre, à la veille du vote pour le premier tour de l’élection présidentielle, car la coalition de l’Opposition prévoit de manifester contre le processus électoral qu’elle estime, être vicié.
La campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle prévu pour le 16 novembre à Madagascar, a pris fin, officiellement, ce mardi 14 novembre dans un climat de tension.
Selon la loi électorale du pays, aucune activité de propagande ni manifestation n’est autorisée à la veille du vote, qualifiée de «jour de silence».
Mais le «Collectif des 11» candidats de l’opposition envisage d’organiser une importante mobilisation politique ce 15 novembre à Antananarivo pour dénoncer ce processus électoral qu’il juge mal embarqué au profit du Chef de l’Etat sortant, Andry Rajoelina.
Hier mardi, l’Observatoire des élections «Safidy» a relevé des irrégularités dans le processus électoral et affirmé que «les conditions favorables pour une élection libre, intègre et crédible ne sont pas réunies pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023».
En début de semaine, des candidats de l’opposition ont appelé l’électorat malgache à boycotter le scrutin. Avant eux, un groupe de médiation dirigé par la Présidente de l’Assemblée, Christine Razanamahasoa, a demandé «fermement aux autorités la suspension de l’élection présidentielle», estimant que «les conditions pour une élection apaisée, crédible et acceptée de tous, ne sont pas réunies».