De jeunes opposants angolais qui manifestaient ce week-end à Luanda, pour réclamer le départ du président José Eduardo Dos Santos, ont été violemment réprimés par la police angolaise, avec à l’affiche 13 interpellations à Luanda.
Parmi les personnes arrêtées se trouve le rappeur Luaty da Silva Beirão qui est connu pour son hostilité envers le régime angolais et qui était à l’origine de plusieurs manifestations dans le pays en mars 2011.
Ces jeunes activistes sont accusés de préparer des actions visant à troubler l’ordre public et à mettre en péril la sécurité de l’Etat, selon le communiqué publié par le ministère de l’Intérieur.
La police serait intervenue alors que les activistes tenaient une réunion. Elle aurait saisi des documents appartenant aux personnes arrêtées et a promis de porter l’affaire devant la justice.
Mais d’après les informations relayées par la presse locale, ces jeunes qui se sont constitués en une association dénommée «Mouvement révolutionnaire», dénoncent plutôt les mauvaises conditions de vie dans leur pays et réclament le départ du président dos Santos.
Au pouvoir depuis 1979, le président répond, du moins pour l’heure, par la fermeté en procédant à des arrestations. D’ailleurs, depuis qu’il est à la tête du pays, Dos Santos ne tolère aucune manifestation de l’opposition.
Toutefois, la situation que connait actuellement le pays, n’est pas pour calmer les esprits. Ne serait-ce que sur le plan économique, l’Angola, grand producteur de pétrole, traverse une conjoncture financière difficile depuis les dernières chutes historiques du prix du pétrole.
Les actions urgentes entreprises par les autorités angolaises pour contenir la crise consécutive à la baisse des recettes pétrolières, ne semblent pas avoir changé la situation de façon significative.
En tout cas, la jeunesse angolaise ne décolère pas, en dépit des arrestations survenues ce week-end, les jeunes mécontents semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de contestation.