Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, mercredi, une résolution par laquelle il a décidé de proroger d’un an, le mandat de la Mission de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA) jusqu’au 15 novembre 2024.
La résolution a été approuvée par 14 voix alors que la Russie s’est abstenue, justifiant sa décision par le fait que, malgré plusieurs modifications positives, il y a toujours dans le texte de résolution des éléments qui ont «fait leur temps» et ne reflètent plus la réalité sur le terrain en république centrafricaine.
Dans sa résolution de 23 pages, le Conseil s’exprime sur plusieurs points en lien non seulement avec la MINUSCA, mais aussi concernant la situation sociopolitique et sécuritaire du pays.
Le Conseil accueille avec satisfaction les efforts consentis par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera et son gouvernement pour promouvoir une paix et une stabilité durables en RCA dans le cadre d’un processus politique et de paix global et revitalisé.
Il encourage les autorités de Bangui à garantir la mise en œuvre effective du Plan national de développement pour 2024-2028 et les partenaires concernés à appuyer les efforts déployés par le gouvernement pour poser les assises d’une paix et d’un développement durables sur l’ensemble du pays.
Le Conseil de sécurité autorise la MINUSCA à aider Bangui à donner suite aux recommandations de 2022 issues du Dialogue républicain et à organiser, dans les délais fixés, des élections qui soient transparentes, crédibles et pacifiques.
Il lui recommande de continuer d’appliquer la politique de tolérance zéro de l’ONU à l’égard des fautes graves, de l’exploitation et des atteintes sexuelles et du harcèlement sexuel.
Commentant la résolution du Conseil, la délégation centrafricaine a évoqué un texte qui n’est «pas parfait, mais acceptable pour tous», tout en regrettant, toutefois, que les avancées dans la restauration de l’Etat n’aient pas été mentionnées dans le document.
Le représentant de la RCA a aussi plaidé pour l’évaluation de l’efficacité de la MINUSCA, après 10 ans de présence sur le terrain, dans l’objectif d’ajuster son mandat aux réalités de l’évolution de la situation en RCA, voire d’envisager au besoin une transition vers la sortie de la MINUSCA.