Le Sénégal a décidé de mettre en place un système d’alerte précoce pour prévenir les populations contre les températures anormalement élevées qui sont devenues un «problème majeur» pour la santé des personnes et des animaux, a déclaré mercredi 15 novembre, le directeur de la météo à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), Ousmane Ndiaye.
«Dans notre mission d’assistance des populations contre les intempéries, nous nous sommes rendus compte que les vagues de chaleur sont devenues un problème majeur pour leur santé », a relevé Ousmane Ndiaye.
Partant de ce constat, a-t-il ajouté, «nous avons essayé, en collaboration avec la Direction Générale de la Santé Publique (DGSP) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des Etats-Unis, de développer un système d’alerte précoce pour prévenir les populations contre ce phénomène».
Grâce à ce système lancé en 2020 dans la région de Fatick (centre), «nous alertons les populations et les services sanitaires sur les vagues de chaleur par des messages que nous diffusons à travers différents canaux dont les médias afin qu’ils prennent leur disposition», a détaillé Ndiaye qui s’exprimait ce 16 novembre à Dakar à l’occasion de l’atelier international de lancement de la campagne «Vague de chaleur 2023» et le suivi du système d’alerte précoce sur la santé humaine.
Selon Mamadou Diop de la DGSP, les vagues de chaleur ont un impact très négatif sur la santé humaine et «les personnes âgées et les enfants sont les plus vulnérables du fait de la déshydratation».
Ces dernières années, plusieurs problèmes de santé, conduisant parfois à des cas de décès, ont en effet été imputés aux vagues de chaleur qui frappent certaines parties du monde. Le Sénégal, pays sahélien aux portes du Sahara, n’échappe pas à ce phénomène consécutif au changement climatique.