Le représentant du Soudan à l’ONU a annonce jeudi devant le Conseil de sécurité, la décision de Khartoum de mettre un terme à la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition dans son pays (MINUATS).
«Je vous annonce la décision du gouvernement soudanais, à savoir que la Mission prend fin, selon la lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies aujourd’hui», a-t-il déclaré à la fin de la séance du Conseil de sécurité consacrée à la MINUATS, rapporte le service de presse de l’ONU.
Le représentant a expliqué que «le fonctionnement de la MINUATS n’a pas été à la hauteur de nos espérances» et la Mission «ne répond plus aux attentes mais vise à réaliser d’autres objectifs».
Khartoum estime que la situation actuelle au Soudan exige une refonte. Le représentant a souligné qu’une une nouvelle «feuille de route» avait déjà été demandée dans ce sens, au printemps, par le gouvernement soudanais, mais la requête serait restée lettre morte.
Il a toutefois assuré que son pays continuerait de travailler de façon constructive avec les Nations Unies pour créer un nouveau mécanisme plus efficace afin de résoudre la situation.
La MINUATS avait été créée par la résolution 2524 (2020) du 3 juin 2020, initialement pour fournir un soutien au Soudan pendant sa période de transition vers un régime démocratique.
Après l’éclatement du conflit entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les paramilitaires des Forces d’appui rapide (RSF), le 15 avril dernier, le Conseil de Sécurité avait convenu à l’unanimité, le 2 juin dernier, une reconduction technique de la Mission pour une période de six mois, afin de se donner le temps d’évaluer sa capacité à remplir son mandat dans le nouveau contexte des affrontements, souligne le site d’information de l’ONU, précisant que cette période devait s’achever le 3 décembre prochain et il était prévu que le Conseil se prononce à ce sujet, le 29 novembre.
La MINUATS est la deuxième mission dont la fermeture est publiquement exigée au courant de cette année, par un pays hôte à l’occasion d’une séance publique du Conseil de sécurité, après celle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) le 16 juin, regrette l’ONU.