Si le premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar tenu ce jeudi 16 novembre, s’est déroulé généralement dans le calme, le taux de participation n’y était pas au rendez-vous, à cause de l’appel lancé par 10 candidats sur 13, pour un boycott du vote.
A la mi-journée de jeudi, jour du vote, l’Observatoire Safidy a estimé le taux de participation globale à 22,4%, contre 44% lors du premier tour des élections présidentielles de 2018 à la même heure. Ses estimations sont issues d’un échantillon de 1.400 bureaux de vote répartis dans 23 régions de la Grande île.
Le collectif de dix candidats, opposés au Président sortant, Andry Rajoelina, avait annoncé plus tard ans la soirée de jeudi, une participation «au plus bas dans l’histoire électorale de Madagascar», aux alentours de 20%, «selon des chiffres transmis par les observateurs internationaux».
La presse malgache estime le taux global de participation autour de 37%, citant des sources anonymes au sein de la Commission électorale nationale (CENI) en laquelle l’opposition dit n’avoir aucune confiance.
La CENI qui poursuit la compilation des votes, a mis en garde contre les spéculations, susceptibles d’aggraver le climat de tension qui prévaut dans le pays en raison de ces élections vivement contestées par les partis de l’opposition.