Le Mali doit faire face à une guerre de l’information, menée par certaines puissances étrangères pour dénigrer l’Armée malienne ou déstabiliser le pays, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une Conférence de haut niveau sur la guerre informationnelle.
«L’information est aujourd’hui devenue un instrument de guerre qui permet de déstabiliser les Etats et le Mali n’échappe pas à la menace», a déclaré le Chef de la diplomatie malienne.
«Notre pays est la cible d’attaques informationnelles. Des sommes importantes sont investies pour faire dérailler ce qui se passe au Mali », affirme le ministre Diop, précisant que «la désinformation sert ces desseins pour perpétuer la domination, pour perpétuer des politiques hégémoniques (…) diaboliser, manipuler et déstabiliser les pays».
L’armée malienne a pris la semaine dernière le contrôle de la ville stratégique de Kidal, bastion des séparatistes touareg et enjeu majeur de souveraineté pour l’Etat central.
Depuis août 2023, le nord du Mali est le théâtre d’une escalade entre divers protagonistes (Armée régulière, rebelles, jihadistes). Le retrait de la Mission de l’ONU, poussée vers la sortie par la junte malienne, y a déclenché une course pour le contrôle du territoire, d’une part les autorités centrales réclament la restitution des camps libérés et d’autre part, les rebelles s’y opposent.
Les casques bleus de la mission de paix de l’ONU «MINUSMA» ont quitté pendant le week-end des 18 et 19 novembre leur camp d’Ansongo relevant de la région nord-malienne de Gao et la Mission onusienne poursuit encore son processus de retrait, qui devra être achevé d’ici la fin de l’année 2023.