La diplomatie israélienne a annoncé, lundi 20 novembre, la décision du gouvernement israélien de rappeler son ambassadeur en Afrique du Sud, en réaction aux propos tenus par les hautes autorités sud-africaines à propos des bombardements meurtriers de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
«Suite aux dernières déclarations sud-africaines, l’ambassadeur d’Israël à Pretoria a été rappelé à Jérusalem pour des consultations», a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, sur le réseau X (ex-Twitter).
Aucun détail n’a été communiqué sur ces dites «déclarations». Toutefois, l’initiative d’Israël est intervenue non seulement après la décision de Pretoria de rappeler, le 6 novembre dernier, ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, mais aussi à la veille d’un sommet virtuel des BRICS consacré au «conflit israélo-palestinien» et devant se tenir sous la présidence de l’Afrique du Sud.
Au terme de leur réunion extraordinaire, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), entendent donner leur position sur la guerre actuelle entre Israël et le mouvement palestinien Hamas qui dirige la bande de Gaza. Le Secrétaire général de l’ONU prendra part à ce sommet.
L’Afrique du Sud, qui est depuis longtemps un fervent défenseur de la cause palestinienne, a demandé, vendredi 17 novembre, à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur les attaques israéliennes contre les populations palestiniennes de Gaza, dont le bilan s’élève du côté palestinien à plus de 12.300 morts, dont plus d’un tiers des enfants et des femmes et du côté israélien à environ 1.200 morts.
Israël s’emploie à agir du tic au tac contre les voix qui ne soutiennent pas sa cause. Parmi ses récentes contre-attaques, l’Etat juif a condamné «la décision du gouvernement du Belize de suspendre ses relations diplomatiques avec Israël», tout en qualifiant cette mesure de «capitulation face au terrorisme du Hamas » et d’«alignement sur l’axe du mal dirigé par l’Iran».