La conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en République démocratique du Congo (RDC) s’est opposée, mercredi à travers un communiqué, à toute utilisation de ses lieux culte, pour des discours relatifs à la campagne électorale qui a démarré le 19 novembre dernier pour les élections générales du 20 décembre prochain.
«L’Eglise reste au milieu du village, il faut éviter de louer ou de céder les espaces de l’Eglise pour la campagne électorale des individus ou des regroupements politiques», indique le texte signé par le secrétaire général de la CENCO, Mgr Donatien N’Shole.
Ce responsable religieux a insisté sur le fait que les lieux de culte de l’Eglise catholique «ne doivent en aucun cas servir pour la propagande politique» et «il est interdit d’accorder la parole aux acteurs politiques pendant les célébrations eucharistiques ou tout autre activité ecclésiale pour battre campagne».
Dans la foulée, la CENCO a prodigué des conseils aux électeurs, lesquels découlent des recommandations des Archevêques et Evêques de la CENCO formulées à l’issue de la 60e Assemblée plénière bouclée le 22 juin 2023 à Lubumbashi.
Après avoir souligné que «les élections nous donnent le pouvoir de renouveler la confiance aux animateurs des institutions qui ont bien servi le pays, mais aussi de sanctionner tous ceux qui ont mal géré en servant leurs propres intérêts», la CENCO invite les électeurs à être vigilants vis-à-vis des candidats et à privilégier «les critères objectifs de compétence et de probité morale».
«Prenons conscience de notre responsabilité en tant que souverain primaire en disant non aux opportunistes qui changent de camps à la recherche des intérêts personnels, non à ceux qui prennent comme les suppléants les membres de leurs familles, non à ceux qui postulent à tous les niveaux, non aux tribalistes et népotistes, non à l’achat des consciences», affirme le communiqué.
A la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les évêques appellent au respect des dispositions légales, notamment en publiant les listes des électeurs, la cartographie électorale «sous un format téléchargeable», ou encore les résultats «bureau de vote par bureau de vote».
Les responsables religieux estiment que cet état de choses permettra à la CENI d’attirer «la confiance actuellement déficitaire» de la population.