Les autorités libyennes qui ont renvoyé près de 250 migrants irréguliers tchadiens et nigériens vers leurs pays d’origine dans le cadre d’une coordination entre les régions rivales libyennes, sollicitent la coopération des pays de destination, pour neutraliser les «réseaux criminels de trafiquants».
Face à ces «réseaux criminels de trafiquants entre la Libye, le Tchad et le Niger», il faut que «les pays de départ et de transit coopèrent avec les Etats de destination», a indiqué lors d’une Conférence de presse, Moussa al-Koni, vice-président du Conseil présidentiel libyen basé à Tripoli, soulignant que «c’est un effort collectif qui permettra à ces personnes de rester dans leurs pays et d’y vivre dans la dignité».
Les autorités libyennes ont renvoyé mardi 28 novembre, près de 250 migrants irréguliers tchadiens et nigériens vers leurs pays d’origine, dans le cadre d’une coordination entre les régions rivales libyennes.
Par ailleurs, 128 migrants tchadiens vont être acheminés jusqu’à la frontière entre la Libye et le Tchad par la route en coordination avec les autorités de l’Est du pays, selon l’Organe de lutte rattaché au ministère libyen de l’Intérieur et chargé de piloter ces opérations coordonnées entre l’Ouest, l’Est et le Sud de la Libye.
Plongée dans le chaos depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011 et divisée entre deux autorités rivales basées à l’Est et l’Ouest, la Libye est désormais une plaque tournante pour des dizaines de milliers de migrants cherchant à gagner l’Europe par la mer.
Selon les chiffres de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), basés sur mes données recueillies l’été dernier, plus de 700.000 migrants, principalement des Nigériens et des Egyptiens, sont actuellement présents sur le territoire libyen.