Le Roi du Maroc, Mohammed VI a appelé, à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, la communauté internationale à adopter une résolution à caractère décisif et contraignant, portant sur l’application immédiate d’un cessez-le-feu durable à Gaza.
L’aggravation du drame humanitaire à Gaza et l’acharnement contre les civils interpellent la communauté internationale, plus particulièrement les puissances agissantes et le Conseil de sécurité, organe onusien chargé du maintien de la sécurité, de la stabilité et de la paix dans le monde, a affirmé le Souverain marocain dans un message adressé au président du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Cheikh Niang.
Dans son message, le Roi Mohammed VI invite les puissances agissantes et le Conseil de sécurité à « mettre de côté leurs dissensions, pour œuvrer de concert à l’adoption d’une résolution qui visera, de manière décisive et contraignante, l’application immédiate d’un cessez-le-feu durable, selon les règles du droit international et du droit international humanitaire ».
Le Souverain a rappelé à ce titre, les quatre priorités urgentes définies pour faire cesser le massacre de vies humaines, à savoir : «une désescalade urgente et concrète et la fin des agressions militaires pour aboutir à un cessez-le-feu durable et vérifiable, la protection des civils, l’acheminement fluide et en quantités suffisantes des aides humanitaires au profit des populations de Gaza, et une perspective politique pour la question palestinienne, de nature à relancer la solution à deux États ».
La dernière escalade au Moyen-Orient, a souligné le Souverain marocain, est «la conséquence inéluctable de l’absence de tout horizon de règlement politique de la question palestinienne, alors même que cette perspective est la clé de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans la région».
La même escalade «est également le résultat de la multiplication méthodique de pratiques extrémistes israéliennes, d’initiatives unilatérales et d’actes de provocation récurrents à Al-Qods », ajoute le Roi du Maroc, réitérant à ce propos, son rejet et sa condamnation « de toutes les exactions commises, de la politique de punition collective, de déplacement forcé et de toute tentative visant à imposer un nouveau fait accompli».
En dépit de cette situation sombre et de l’absence de perspectives d’un règlement du conflit au Moyen-Orient, le Roi Mohammed VI affirme garder « bon espoir que les membres de la communauté internationale mutualisent leurs efforts pour relancer le processus de paix », précisant que la clef de la paix dans la région « réside dans la Solution à deux Etats : issue réaliste convenue par la communauté internationale et dont la concrétisation passe impérativement par le processus de négociations ».
Le Souverain a réitéré à la même occasion, la position inébranlable du Maroc en faveur de la Cause palestinienne juste et réaffirmé son soutien aux droits légitimes du peuple palestinien frère, à l’établissement de son Etat indépendant ayant Al-Qods orientale comme capitale.
Pour conclure, le Roi Mohammed VI a insisté en sa qualité de Président du Comité Al-Qods, sur la nécessité de préserver le cachet singulier de la Ville d’Al-Qods et de ne pas altérer son statut juridique, civilisationnel, historique et démographique, « car elle constitue un haut lieu spirituel de coexistence et d’entente entre les adeptes des trois religions monothéistes ».