La justice malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête visant des chefs locaux d’Al-Qaïda, dont Iyad Ag Ghaly et des séparatistes touareg pour «actes de terrorisme, financement du terrorisme et détention illégale d’armes de guerre».
Les chefs d’accusation qui pèsent sur ces mis en cause, sont le fait d’appartenir à «une association ayant pour but de semer la terreur, de porter atteinte à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale et à ternir l’image des Forces armées maliennes».
Le parquet général parle de faits d’«une extrême gravité», indiquant qu’ils sont «susceptibles de constituer des infractions présumées d’associations de malfaiteurs, d’actes de terrorisme, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, de détention illégale d’armes de guerres et de munitions et de complicité de ces mêmes faits».
En 2013, la justice malienne avait lancé des mandats d’arrêt à l’encontre de plusieurs responsables de la rébellion de 2012 parmi lesquels figuraient déjà Bilal Ag Acherif, Algabass Ag Intalla, Iyad Ag Ghali.
Des mandats qui ont été levés pour les deux premiers en 2013 après des engagements à prendre part au processus de paix. Reste à savoir si ces nouvelles charges ne vont pas les radicaliser dans le maquis.
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique et aux violences multiformes.
Le nord du Mali en particulier est en proie depuis août 2023 à une intensification des confrontations militaires.
Le retrait du Mali de la Mission de paix de l’ONU, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir, a déclenché une course pour le contrôle du territoire libéré par les casques bleus, entre l’Armée, les jihadistes et les séparatistes qui ont repris les armes contre l’Etat central.