La Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l’Union africaine (UA) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un protocole d’accord portant sur un financement de 3,9 millions de dollars sous forme de dons pour renforcer l’investissement, le capital humain et l’engagement philanthropique de la diaspora dans huit pays africains, a annoncé samedi 2 décembre, la BAD.
L’accord tripartite de financement, précise le communiqué, a été signé à Addis-Abeba (Ethiopie) et soutiendra le projet de «Rationaliser l’engagement de la diaspora pour catalyser les investissements privés et l’esprit d’entreprise afin de renforcer la résilience» dans les huit pays bénéficiaires.
Le projet aidera les pays bénéficiaires à identifier les meilleures méthodes pour mobiliser efficacement le capital humain et financier de la diaspora, soit pour soutenir le développement socioéconomique en relançant le secteur privé national, soit pour se relever à la suite d’une crise politique ou humanitaire en tirant parti de l’expertise et des réseaux des groupes de la diaspora.
La signature de l’accord de don «est une étape importante dans l’exploitation de l’engagement de la diaspora pour catalyser les investissements privés et l’entrepreneuriat afin de renforcer la résilience des populations, notamment des femmes, des jeunes et des habitants des zones rurales», s’est félicité Abdul Kamara, directeur général adjoint pour la région Afrique de l’Est de la BAD.
Pour sa part, Betty Mupenda Wangozi, directrice par intérim de la Direction des citoyens et de la diaspora de la Commission de l’UA, a souligné l’opportunité de l’accord, compte tenu du rôle de chef de file de son organisation dans la coordination des efforts visant à exploiter la contribution de la diaspora au développement de l’Afrique.
La directrice du Bureau de liaison spécial de l’OIM à Addis-Abeba, Mariama Cissé Mohamed, a, entre autres, souligné que le projet s’alignait sur le mandat de son organisation qui vise à promouvoir le développement socioéconomique par la migration.
Les huit pays cibles sont la Gambie, le Liberia, Madagascar, le Mali, la Somalie, le Soudan du Sud, le Togo et le Zimbabwe. Outre les gouvernements de ces Etats, le projet devrait compter 10.000 bénéficiaires directs et 40.000 bénéficiaires indirects dans les communautés touchées par des conflits, les changements climatiques et d’autres catastrophes humanitaires et environnementales.