Une commission d’enquête serait mise en place «dès lundi 4 décembre», en Guinée-Bissau, a annoncé le Président, Umaro Sissoco Embalo, dénonçant une «tentative de coups d’Etat», à son retour à Bissau en provenance de Dubaï, où il participait à la Conférence des parties sur les changements climatiques (Cop28).
Des soldats de la Garde nationale ont procédé à la libération de deux ministres en détention dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, alors qu’ils étaient interrogés par la Police sur un présumé détournement d’une somme de dix millions de dollars des caisses de l’Etat.
Il s’agissait du ministre des Finances Souleiman Seidi et du Secrétaire d’État chargé des Finances publiques, Antonio Monteiro, qui ont été exfiltrés par la Garde nationale et conduits vers une destination inconnue.
Des tirs nourris ont été entendus dans la capitale Bissau, suite à cette opération. Mais les deux hauts commis de l’Etat ont été appréhendés par la suite et ont été placés à nouveau en détention.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) «condamne fermement les violences et toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel et l’Etat de droit en Guinée-Bissau», peut-on lire dans un communiqué publié ce 2 décembre, appelant «à l’arrestation et à la poursuite des auteurs de l’incident».