Le Mali et le Niger ont dénoncé, ce 5 décembre dans un communiqué, les conventions sur la non-double imposition avec la France et qui permettaient aux citoyens de ces trois pays de ne pas payer les mêmes impôts dans leurs terres d’accueil et de résidence.
Pour le Mali et le Niger, les conventions visant à éviter les doubles impositions avec la France sont déséquilibrées et constituent des manques considérables à gagner pour leurs nations.
A l’entrée en vigueur de ces dénonciations dans trois mois, les Français et les multinationales françaises payeront au Mali et au Niger les impôts sur les revenus gagnés dans ces deux pays, et vice-versa, indique-t-on de même source.
Avant ces deux pays, le Burkina Faso avait lui aussi pris la même décision en août 2023 «pour mettre fin à d’importantes pertes de revenus subies pendant de nombreuses années», rappelle l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Depuis le renversement du Président élu du Niger, Mohamed Bazoum le 26 juillet par un coup d’Etat, les militaires au pouvoir à Niamey rompent les liens avec les partenaires occidentaux du pays. Le régime nigérien a obtenu le départ des forces françaises et s’est rapproché de la Russie.
Les autorités militaires nigériennes ont annoncé, lundi 4 décembre, l’annulation d’un accord de coopération militaire entre le Niger et l’Union européenne.
En 2012, l’Union européenne a lancé une Mission civile au Niger dénommée EUCAP SAHEL avec mission d’apporter un appui technique et matériel aux Forces de défense et de sécurité nigériennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En septembre dernier, le Conseil de l’Europe avait prolongé le mandat de cette mission jusqu’en septembre 2024, mais c’était sans compter sur les orientations du nouveau pouvoir en place à Niamey.