Malgré la lenteur des discussions entre la CEDEAO et les Etats sahéliens en transition sur son espace, l’organisation régionale souhaite continuer à les appuyer financièrement dans la lutte contre le terrorisme.
Sans fixer de chronogramme, le président de la Commission de la CEDEAO, le Gambien Alieu Touray a promis devant les Parlementaires de la CEDEAO, l’octroi d’un appui de 1,9 million de dollars US à chacun des trois membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Selon les promesses d’Alieu Touray, le Burkina Faso qui compte plus de 2 millions de déplacés internes, depuis le début des actes terroristes sur son sol en 2015, recevra un million de dollars supplémentaires.
L’AES a vu le jour le 16 septembre dernier suite à la ratification de la «Charte du Liptako-Gourma», une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice des populations des pays membres.
Les Etats membres de l’AES rompent depuis 2021 plusieurs accords de défense qui les liaient à l’Occident et se tournent de plus en plus vers la Russie, la Chine, la Turquie ou l’Amérique Latine pour nouer ou élargir de nouveaux partenariats militaires dans l’optique de mieux lutter contre le terrorisme sur leurs territoires.
La CEDEAO tient ce 10 décembre 2023 un Sommet ordinaire de Chefs d’Etat et de Gouvernement à Abuja, la capitale du Nigeria, pour débattre des maux de l’heure au sein de cette organisation régionale divisée en interne par la position ferme à adopter face à la répétition de putschs dans cet espace régional.