Le Programme alimentaire mondial (PAM) annonce avoir répondu à la grave crise alimentaire dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale au cours de la période de soudure de 2023, et au-delà, grâce à une contribution de 48,5 millions d’euros de l’Union européenne (UE) reçue par l’intermédiaire de son Service opérations d’aide humanitaire (ECHO).
Dans un communiqué, publié mercredi sur son site, l’agence onusienne décrit la grave situation de l’insécurité alimentaire qui a atteint son niveau le plus élevé depuis 10 ans en Afrique de l’Ouest et Centrale, avec plus de 47 millions de femmes, d’hommes et d’enfants dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base entre juin et septembre 2023.
Dans les régions du Burkina Faso et du Mali touchées par les conflits, plus de 45 000 personnes ont souffert d’une faim catastrophique pendant la période de soudure de juin à août, au cours de laquelle les provisions de la récolte précédente s’épuisent et les familles sont confrontées à des pénuries alimentaires.
Les taux de malnutrition ont également augmenté, avec 16,5 millions d’enfants de moins de 5 ans qui devraient souffrir de malnutrition aiguë cette année.
Le PAM affirme qu’en réponse à cette crise alimentaire sans précédent, l’UE a joué un rôle prépondérant en mobilisant des fonds supplémentaires dans plusieurs régions et continents pour soutenir ses programmes d’aide alimentaire.
En Afrique de l’Ouest et Centrale, les contributions de l’UE ont aidé le PAM à fournir une assistance alimentaire vitale à 3,4 millions de personnes au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Nigéria et au Tchad, détaille l’agence.
«Ces généreuses contributions de l’UE ont permis de soutenir nos programmes dans huit pays tout au long de l’année 2023, en particulier pendant la période de soudure où les besoins sont les plus importants», déclare Cindy McCain, directrice exécutive du PAM, citée dans le communiqué.
Alors que les besoins ne cessent d’augmenter, le PAM dit avoir besoin de 976,6 millions de dollars pour assurer la continuité de ses opérations au cours des six prochains mois dans la région de l’Afrique de l’Ouest et Centrale.