Un tribunal sénégalais examinera le 12 décembre prochain la réintégration ou non de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko sur les listes électorales, dont dépend sa candidature à la présidentielle de 2024.
«Une audience spéciale prévue pour examiner la requête aux fins d’annulation d’une mesure de radiation des listes électorales» de Sonko «est fixée au mardi 12 décembre», indique un communiqué signé par le président du Tribunal d’instance hors classe de Dakar.
La Cour Suprême au Sénégal avait cassé, le 17 novembre, un jugement rendu en octobre 2023, qui revenait sur la radiation des listes électorales de l’opposant et lui donnait une chance de se relancer dans la course à la présidentielle de février 2024.
L’opposant Ousmane Sonko est incarcéré depuis le 31 juillet dernier pour plusieurs chefs d’inculpation, dont «appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État».
Il avait été déclaré coupable, le 1er juin 2023, «de débauche de mineure et condamné par contumace à deux ans de prison ferme», ce qui le prive automatiquement de ses droits civiques et politiques.
Par contre, Karim Wade, 55 ans, fils et ancien ministre de l’ex-Président Abdoulaye Wade (2000-2012), a fait déposer la caution de 30 millions de FCFA (45.000 euros) à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), en vue de sa candidature à la présidentielle de 2024.
Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Sa condamnation l’a empêché d’être candidat à la présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall, mais l’Assemblée nationale a voté en août 2023 une loi rendant leur éligibilité à Karim Wade ainsi qu’à une autre figure de l’opposition et ancien Maire de Dakar, Khalifa Sall, à la suite d’un dialogue politique initié par le Président Sall et boycotté par une partie de l’opposition.