Le Premier ministre de Transition au Gabon, Raymond Ndong Sima a présenté hier jeudi devant les députés, pour adoption, le plan d’action et la feuille de route de la Transition, conformément à la Charte de transition.
Ndong Sima a indiqué que la feuille de route retient pour objectif «l’amélioration de la gouvernance de l’Etat après une période de gouvernance approximative et erratique. Elle vise à restaurer la stabilité, la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques».
Elle sert de «cadre pour guider le gouvernement de Transition dans ses efforts visant à améliorer la gouvernance de l’État, à restaurer la confiance du peuple gabonais et jeter les bases d’un avenir plus stable, transparent et prospère pour la Nation».
La feuille de route se décline en six points, notamment la restauration de la stabilité et de la confiance ; la réforme institutionnelle et législative ; la lutte contre la corruption et les malversations ; le développement économique durable ; l’éducation et la sensibilisation, ainsi que le dialogue national et la consultation publique.
Au chapitre des échéances de la transition, le Premier ministre a souligné le lancement, début octobre, d‘un appel à contributions à l’endroit des Gabonais. Clôturé fin novembre, cet appel a enregistré 13,266 contributions qui devraient être transformées en «propositions de solutions» en vue du dialogue national prévu en avril 2024.
Ce grand rendez-vous national «devrait se terminer par la rédaction des actes qui seront confiés à une commission technique (…) laquelle sera chargée de rédiger un projet de constitution attendue entre la mi-août et la mi-octobre 2024». Un référendum interviendra vers fin 2024 pour faire adopter la nouvelle mouture.
Dans l’intervalle, le ministère de l’Intérieur s’emploiera à délivrer les nouvelles cartes d’identité nationale qui permettront de procéder à une révision de la liste électorale avant le référendum.
Une fois la nouvelle Constitution adoptée, des chantiers seront lancés concernant la nouvelle loi sur les élections politiques, la loi sur le financement des partis politiques et la loi sur le découpage administratif du pays.
C’est au terme de ces différentes étapes qu’interviendraient les élections locales, législatives et présidentielles, a conclu Ndong Sima qui a fait aussi part des réformes et chantiers déjà en cours, avant de répondre aux préoccupations des députés.