La Coalition des citoyens pour le changement (CCC), premier parti d’opposition au Zimbabwe, a déclaré que «les élections partielles ont été une mascarade», dans un communiqué publié dimanche 10 décembre, au lendemain de ces élections tenues sans la participation de candidats de l’ l’opposition.
Pour cette élection en effet, tous les candidats de l’opposition ont été écartés par la Justice, ce qui constitue aux yeux du CCC «une mascarade» et «une violation flagrante» de la Constitution.
En attendant les résultats du scrutin qui doivent être annoncés dans les prochains jours, Le parti CCC entend saisir la justice pour dénoncer ce «coup d’État judiciaire contre le droit de vote et le droit d’être élu, ainsi qu’une violation flagrante de la Constitution».
En août 2023, le Président Emmerson Mnangagwa, 81 ans, a remporté un second mandat et son parti, la Zanu-PF, a raflé 177 sièges sur les 280 que compte le Parlement à l’issue d’élections générales dont la régularité a été contestée par Nelson Chamisa son principal challenger.
Il a manqué 10 sièges au parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1980 pour jouir de la majorité des deux tiers au Parlement et ainsi être libre de réviser les lois du pays. Mais en octobre, 14 députés de l’opposition avaient perdu leurs postes, après la réussite d’un ubuesque stratagème.
Un certain Sengezo Tshabangu, qui se présente comme le « secrétaire général par intérim » de la CCC mais que le parti d’opposition qualifie d' »imposteur », avait informé le Parlement que ces députés en question, ayant quitté le parti d’opposition, ne pouvaient pas conserver leur siège.
Malgré le démenti formel du parti, le président du Parlement, issu de la Zanu-PF, a déclaré les postes vacants, ouvrant la voie aux élections partielles de ce samedi 9 décembre. Cette «série d’absurdités judiciaires» démontre, selon la CCC, «la détermination du régime à saper la démocratie» dans le pays d’Afrique australe.