Le Chef de l’état du Nigeria et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Bola Tinubu s’en est pris, dimanche à Abuja lors du sommet ordinaire de l’organisation, à l’Alliance des Etats du Sahel (AES) mise en place récemment par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, trois pays dirigés par des militaires issus de coups d’état.
«Cette alliance fantôme semble destinée à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance», a soule le président Tnubu dans son discours d’ouverture du sommet de la CEDEAO.
«Nous refusons de nous laisser détourner de la poursuite des rêves collectifs d’intégration de la CEDEAO tels qu’énoncés dans nos cadres institutionnels et juridiques», a ajouté Bola Tinubu, que la Communauté ouest-africaine reste ouverte aux pourparlers avec les pays concernés.
Il a ainsi appelé à «renouer le dialogue avec les pays sous régime militaire», mais «avec des transitions planifiées réalistes et à court terme».
Le 64e sommet de la CEDEAO s’est penché sur la situation du Niger, plus de quatre mois après le renversement du président Mohamed Bazoum, mais aussi sur celle d’autres pays de la sous-région contrôlés par des militaires.
L’organisation a annoncé l’ouverture de la voie à un allègement des sanctions prises en août contre le Niger, lequel allègement est conditionné à une «transition courte» avant un retour des civils au pouvoir.
D’après le président de la commission de la CEDEAO, Omar Touray, un comité composé des chefs d’Etat béninois, togolais et sierra-Léonais est en mission à Niamey, pour discuter des engagements à mettre en œuvre par la junte au Niger, avant un éventuel assouplissement des sanctions.