Conformément aux conclusions d’un Sommet de la communauté est-africaine ((East African Community-EAC) tenu le 25 novembre 2023, et précisant que la RDC «ne renouvellerait pas le mandat de la Force régionale sur son sol au-delà du 8 décembre 2023», des troupes qui formaient cette Force précitée poursuivent leur retrait de l’Est de ce vaste pays africain.
Après le départ de près d’un millier de soldats burundais quelques jours plus tôt, le rapatriement des soldats de la Force de l’EAC s’est poursuivi ces dernières heures, a indiqué l’Armée burundaise, précisant que la nouvelle vague de rapatriement comprend «près de 250 soldats sud-soudanais et 300 soldats kenyans qui ont déjà quitté Goma (Est de la RDC)».
De nouvelles vagues de rapatriement des éléments de cette Force régionale sont imminentes, de l’avis de plusieurs états-majors des pays contributeurs. Les soldats de cette Force seront remplacés prochainement par des éléments d’une Force d’Afrique australe, selon Kinshasa.
Cette Force d’interposition de l’EAC comprenait des soldats kenyans, sud-soudanais, burundais et des militaires ougandais. Elle a débuté son déploiement à Goma en novembre 2022, un an après la résurgence dans le Nord-Kivu de la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars ») soutenue par le Rwanda selon plusieurs rapports d’experts.
Kinshasa a jugé «inefficace la Force de l’EAC, et l’a même accusée de collision avec l’ennemi». De nombreux groupes armés et autres milices hétéroclites sévissent depuis trois décennies dans l’Est de la République démocratique du Congo. Ces groupes sont essentiellement des resucées des diverses guerres qui ont eu lieu en Afrique centrale et orientale dans les années 90.