L’accord militaire Djibouti-France renouvelé il y a dix ans est de nouveau remis sur la table pour en revisiter les clauses de façon à ce qu’il tienne compte de l’évolution des besoins des deux pays.
Le sujet était donc au cœur de la visite des ministres français des Affaires étrangères, Catherine Colonna et des Armées, Sébastien Lecornu, à Djibouti ce jeudi 14 décembre.
«Le traité ne correspond plus à la conjoncture actuelle et à nos besoins», indique Daoud Houmed, Porte-parole du Gouvernement de Djibouti. La base militaire française basée à Djibouti est directement concernée. Le pays africain demande notamment une hausse du loyer et pointe aussi la pression foncière sur la zone du Héron où se trouve cette base.
«Le loyer de la base qui remonte à 30 millions d’euros est infiniment inférieur à celui de nos autres partenaires étrangers. Nous avons un manque à gagner important. Les militaires français et leurs familles bénéficient d’avantages fiscaux et douaniers. Il était plus que jamais nécessaire de revoir cet accord», a argumenté en outre M. Houmed.
Si la présence française est en difficulté dans une bonne partie des pays du Sahel, Paris assure que les nouvelles discussions de son accord militaire avec Djibouti n’ont aucun lien avec le sentiment anti-français affiché dans certains Etats africains.