Le groupe djihadiste Ansar Dine, un des mouvements qui ont revendiqué les attaques du week-end dernier contre Nara et Fakola, deux localités du Mali proches de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire, a menacé, ce mardi 30 juin, de s’en prendre également à ces deux derniers pays accusés de coopérer avec «les ennemis de l’islam».
«Nous revendiquons l’attaque de Nara et celle de Fakola, terres d’islam, pour punir les ennemis de l’islam», a déclaré le prédicateur radical malien, Ismaël Khalil, membre d’Ansar Dine. Il a par la suite a menacé que le groupe allait «multiplier les attaques en Côte d’Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l’islam».
Longtemps épargné par les actions des groupes terroristes, la Côte d’Ivoire, un allié de taille de la France, était tout de même en alerte depuis que les islamistes ont commencé à frapper en Afrique de l’Ouest. Le renforcement de la loi anti-terroriste ou encore le refoulement des personnes suspectes sont parmi les actes qui démontrent la bonne volonté des autorités ivoiriennes de protéger leur pays face au terrorisme.
Ce lundi, des renforts ont été envoyés dans le nord du pays à la frontière avec le Mali, «pour des raisons de sécurité». En effet, la Côte d’Ivoire a intérêt à sécuriser son territoire, surtout que, dans moins de 4 mois, les Ivoiriens seront appelés aux urnes pour la présidentielle et les législatives.
Ansar Dine est un des groupes islamistes qui ont contrôlé le nord du Mali depuis mars 2012. Il a été délogé du nord du Mali grâce au lancement, en janvier 2013, d’une intervention militaire internationale initiée par la France.
Selon des observateurs, les djihadistes seraient intéressés par l’or ivoirien. Il faut souligner qu’une grande partie de l’or du nord de la Côte d’Ivoire est vendue à des commerçants maliens qui le revendent à leur tour dans leur pays et les pays voisins.