Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares a assuré jeudi, lors de sa visite à Rabat, que la position de son pays dans le dossier du Sahara marocain n’a pas changé et ne changera pas malgré l’alternance des gouvernements à Madrid, au grand dam de l’Algérie, du Polisario et de leurs sponsors.
«La position de l’Espagne concernant la question du Sahara n’a pas changé. Elle est celle déjà exprimée dans la Déclaration conjointe, adoptée le 7e avril 2022, et la Déclaration sanctionnant la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne en février 2023», a déclaré le Chef de la diplomatie espagnole lors d’un point de presse tenu conjointement avec son homologue marocain, Nasser Bourita à l’issue de leurs entretiens dans la capitale du Royaume chérifien.
Pour rappel, la Déclaration conjointe, adoptée le 7 avril 2022 lors de l’audience accordée au Palais Royal de Rabat, par le Roi Mohammed VI au Président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dispose que «l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend» et reconnait «l’importance de la question du Sahara pour le Maroc, ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable».
Le gouvernement espagnol issu des dernières élections législatives anticipées garde en effet intacte sa déclaration en faveur de la marocanité du Sahara, et son soutien à l’initiative d’autonomie marocaine pour le Sahara et ce malgré le chantage malveillant du régime algérien qui a vainement tout tenté pour faire avorter la position de Madrid sur le Sahara marocain.
Contrairement à ses revendications de la neutralité et d’un statut d’observateur dans le litige opposant l’Algérie au Maroc par «Polisario» interposé, le pouvoir algérien a sorti les gros moyens dans le but de brouiller les excellents rapports entre Rabat et Madrid. Alger a en effet, fermé son gazoduc approvisionnant l’Espagne, gelé tous les échanges commerciaux entre les deux pays et rappelé en mars 2022 son ambassadeur à Madrid pour consultation, mais toutes ces manœuvres maladroites sont tombées à l’eau.
Le régime algérien qui faisait de l’annulation du soutien espagnol au Maroc, une condition sine qua none pour mettre fin à 19 mois de crise diplomatique avec Madrid, a fini par se rétracter en nommant le mois dernier, un nouvel ambassadeur en Espagne sans obtenir la moindre concession du côté espagnol.
Sur le terrain, le régime kaki-vert algérien n’a fait que garnir davantage le palmarès de ses échecs dans sa bataille diplomatique contre le Maroc dans l’affaire du Sahara.