Terre d’accueil par excellence de populations allogènes avec 2% de sa population, soit environ 2 millions d’âmes, qui sont d’origine étrangère, le Cap-Vert a réaffirmé ce lundi 18 décembre son engagement à défendre les droits des migrants par la voix de son Président, José Maria Neves.
«Nous devons éviter la tendance à criminaliser les migrants, on profite souvent de leur statut illégal pour les soumettre à un travail proche de l’esclavage et à d’autres situations inhumaines comme vexatoires qui témoignent du mépris de la vie humaine», a déploré le président José Maria Neves dans un message prononcé à l’occasion de la célébration ce lundi, de la «Journée internationale des migrants».
Pour ce faire, le dirigeant capverdien a convié l’Afrique et le reste du monde à «un plus grand engagement en faveur de la dignité humaine qui passe notamment par le respect à l’égard des migrants» et rappelé l’urgence de cette mobilisation en dressant un constat déplorable à ses yeux.
«Plus de 30 ans après l’adoption de la Convention des Nations Unies sur les droits des migrants ratifiée par de nombreux pays, le bilan au niveau mondial est resté bien en dessous de ce qui est souhaitable», a détaillé le Chef d’Etat africain.
La grande partie des migrants «sont la cible d’un trafic d’êtres humains, se heurtent à des murs infranchissables et n’ont souvent que les profondeurs des océans comme cimetière», a encore dénoncé le Président Neves.
Principal Etat insulaire d’Afrique occidentale, le Cap-Vert voit défiler sur ses cotes des vagues de plus en plus importantes de migrants africains quittant leurs pays en direction de l’Europe en transitant par entre autres, par les Iles Canaries.