Des députés malgaches ont déposé ce mercredi, une motion de censure auprès du bureau permanent de l’Assemblée nationale, contre le gouvernement de Jean Ravelonarivo.
Le vote par l’ensemble des députés aura lieu 48h après, selon la Constitution, précisément ce vendredi 3 juillet qui coïncide avec le dernier jour de la session ordinaire de l’Assemblée nationale.
Ils sont une centaine de députés à s’en prendre au Premier ministre malgache, pratiquement les mêmes qui réclamaient, il y a environ un mois, la déchéance du président Hery Rajaonarimampianina.
Les signataires de la motion reprochent au Premier ministre son incapacité «à résoudre les problèmes socio-économiques» qui secouent le pays. «Le Premier ministre Jean Ravelonarivo n’arrive pas à résoudre les problèmes socio-économiques du pays», a déclaré l’un d’entre eux, Jean Brunel Razafitsiandraofa. Il a évoqué, entre autres, le conflit chez Air Madagascar qui s’éternise, ainsi que la récente augmentation des prix du carburant.
Pour ces députés, le changement de gouvernement s’avère nécessaire pour parvenir à une stabilité dans le pays.
Signalons que cette nouvelle offensive est intervenue juste après une rencontre entre le président Rajaonarimampianina et une délégation des députés frondeurs, ainsi que quelques députés pro-régimes. Cette première rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre de la décision de la Haute Cour Constitutionnelle qui préconise la «mise en place d’un pacte de responsabilité».
Vraisemblablement les représentants des députés frondeurs sont restés sur leur faim après cet entretien, puisqu’il n’était question que de discussion sur les «préliminaires», selon Brunel Razafitsiandraofa.
Comme une contre offensive, les députés pro-régimes ont demandé, à leur tour, des comptes au bureau permanent de l’Assemblée nationale, sur la disparition de 12 milliards d’ariary de la caisse de l’Assemblée nationale en 2014.
Si la motion de censure est votée à la majorité des deux tiers des membres de l’Assemblée, elle sera alors adoptée ; et dans ce cas, le gouvernement sera obligé de remettre sa démission au président de la République.