Après le Brexit, le Royaume-Uni cherche à conclure un accord commercial et sécuritaire majeur susceptible d’ouvrir d’énormes opportunités sur l’ensemble du continent africain, une initiative qui aurait réjoui l’ex-premier ministre britannique, Boris Johnson selon des informations exclusives rapporte le média «Daily Expess» dans un article signé David Maddox.
Boris Johnson, ajoute l’auteur de l’article, aurait confié à ses amis que le doublement des échanges commerciaux avec le Maroc depuis le Brexit, même avant la signature d’un éventuel nouvel accord commercial avancé, illustre les avantages que glane le Royaume–Uni après sa sortie de l’UE.
Il estime que l’année prochaine, le Royaume-Uni conclura un accord commercial et sécuritaire avec le Royaume du Maroc devenu « la porte d’entrée vers l’Afrique » en termes de biens et d’accès, ajoute la même source, précisant que les Marocains sont déjà en contact avec le Département du commerce et des affaires commerciales de Kemi Badenoch (DBT).
Le Royaume du Maroc est en effet considéré comme un partenaire commercial africain idéal pour le Royaume-Uni après le Brexit en raison de sa stabilité régionale et présente, en tant que monarchie sous le règne du Roi Mohammed VI, des similitudes avec le Royaume-Uni.
Dans un entretien exclusif accordé au quotidien britannique «Daily Express», l’ambassadeur du Maroc à Londres, Hakim Hajoui a indiqué le Maroc fournit déjà 45 % des tomates au Marché britannique, assurant que le Maroc peut offrir au Royaume-Uni, d’autres opportunités plus importantes «bien plus que des tomates fraîches et des framboises », rappelant que « le Maroc a massivement investi dans les énergies renouvelables et a le potentiel de contribuer à la sécurité énergétique de ses partenaires stratégiques ».
Il a également cité la croissance fulgurante de l’industrie automobile au Maroc qui produit actuellement plus de 700.000 voitures chaque année.
L’ambassadeur assure encore qu’en termes de coopération, les perspectives d’un accord avec le Royaume-Uni sont « extrêmement prometteuses, englobant à la fois les secteurs commercial et sécuritaire ». Le Maroc est la porte d’entrée vers l’Afrique pour le Royaume-Uni et est le deuxième plus grand investisseur africain en termes d’investissements directs étrangers», ajoute l’ambassadeur Hajoui.
Pour ce dernier, «un accord avec le Maroc apporterait cependant plus que du commerce, il renforcerait la sécurité. En tant qu’acteur régional majeur en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, «le Maroc propose un soutien en matière de sécurité pour les approvisionnements alimentaires et énergétiques, ainsi que pour la défense et le renseignement».
Rabat, a conclu le diplomate Hakim Hajoui, attend en retour, un franc soutien dans le processus de règlement de la question du Sahara, de la part du Royaume-Uni à l’instar de ses autres partenaires notamment les Etats-Unis, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et d’autres pays des trente pays arabes et africains qui ont ouvert des consulats généraux à Laâyoune et Dakhala, deux provinces du Sahara marocain, en guise d’une reconnaissance claire de la souveraineté du Maroc sur son l’ensemble de son Sahara.