Le Gouverneur du District de Bamako a refusé, jeudi 28 décembre, d’autoriser une manifestation de la plateforme Malidew devant l’Ambassade de l’Algérie à Bamako, la capitale du Mali, par mesure de précaution.
Dans un communiqué, le président de Malidew, s’adressant aux partisans de la plateforme, déclare que «suite à notre demande d’autorisation pour manifester pacifiquement devant l’Ambassade de l’Algérie à Bamako, nous regrettons de vous informer que le gouverneur a pris la décision de ne pas accorder cette autorisation».
Et de poursuivre, «cette décision a été motivée par des préoccupations légitimes liées aux risques potentiels de perturbation de l’ordre public. Bien que nous soyons profondément attachés à notre droit constitutionnel à manifester, nous reconnaissons la responsabilité partagée de préserver la sécurité et la stabilité de notre communauté».
Par son initiative d’envahir la devanture de l’ambassade, cette association comptait soutenir la junte militaire au pouvoir dont les relations avec les autorités algériennes ne sont plus au beau fixe. Les deux pays ont déjà rappelé respectivement leurs ambassadeurs. Le Mali accuse l’Algérie d’«ingérence» dans ses «affaires intérieures».
Le responsable de Malidew a aussi indiqué que sa plateforme «demeure engagée envers la défense des idéaux et des valeurs qui lui sont chers», tout en annonçant que «d’autres voies» sont en train d’être explorées pour exprimer ses «préoccupations de manière constructive et pacifique».
«Nous encourageons nos membres et sympathisants à rester informés des développements futurs» et «exprimons notre gratitude envers tous ceux qui ont soutenu notre combat jusqu’à présent et comptons sur leur compréhension dans cette situation», a-t-il clôturé.