Retenu en compagnie de son père le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, accusé de «complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou la sûreté de l’État» depuis le 26 juillet 2023, Salem Bazoum, 22 ans, a été libéré en fin de journée de ce 8 janvier 2024, grâce à une médiation togolaise menée sous l’aval de la CEDEAO.
Le fils de l’ex-Président Bazoum bénéficie dans la pratique d’une «liberté provisoire du juge d’instruction du Tribunal militaire de Niamey». Les autorités du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) indiquent que Salem Bazoum «s’est aussitôt envolé pour le Togo en compagnie du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey».
Ce dernier était arrivé un peu plus tôt dans l’après-midi de ce lundi 8 janvier à Niamey dans le cadre de la facilitation qu’opère son pays entre les autorités nigériennes de la Transition et la CEDEAO.
Fin décembre 2023, depuis Niamey, R. Dussey indiquait que la facilitation du Togo allait enclencher ses premières tractations diplomatiques auprès des autorités nigériennes début janvier 2024, avec l’appui de la CEDEAO et en conformité avec les recommandations du Sommet ordinaire des Chefs d’Etat ouest-africains de décembre 2023.
Mohamed Bazoum et son épouse restent en détention sous la surveillance de la garde présidentielle du Niger. Depuis le dernier trimestre 2023, les avocats du couple Bazoum réclament l’élargissement de l’ex-dirigeant et de l’ancienne Première Dame, une perspective toujours bloquée par le CNSP, malgré une décision judiciaire au Niger demandant cet élargissement.
Le CNSP a enclenché des concertations nationales devant définir de manière inclusive la durée de la Transition dans cet Etat sahélien, le plus vaste d’Afrique de l’ouest.