L’Etat-major des armées françaises a annoncé mardi qu’une opération de ses forces spéciales au nord du Mali a réussi à neutraliser un chef d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) qui serait impliqué dans l’enlèvement de deux français.
Cette opération initiée par la force Barkhane est intervenu trois jours seulement après la mort de six casques bleus burkinabè dans une attaque dans le nord du Mali revendiquée par AQMI. Pour l’ONU, cette attaque fut la plus meurtrière en 2015, il fallait donc contrattaquer avec force. C’est ainsi que l’armée française, dans le cadre de son opération Barkhane a initiée une offensive au cours de laquelle les soldats français auraient abattu l’un des chefs d’AQMI, Ali Ag Wadossene.
L’opération, au cours de laquelle deux militaires français ont été blessés, s’est déroulée dimanche dans la région de Kidal, un bastion de la rébellion à dominante Touareg du nord-est du Mali.
Ali Ag Wadossene, était par ailleurs, l’un des responsables opérationnels d’AQMI dans la zone. Il fut également un des djihadistes Touaregs maliens relâchés par Bamako en décembre dernier avec deux autres djihadistes. Leur libération avait été négociée contre celle de l’ancien otage français Serge Lazarevic, enlevé par AQMI en 2011 et son compatriote Philipe Verdon qui a été ensuite exécuté par ses ravisseurs.
Parmi les deux autres combattants djihadistes qui ont été capturés lors de cette opération, l’un d’entre eux était un milicien qui a déserté l’armée du front Polisario, un mouvement indépendantiste sahraoui armé et financé par l’Algérie et qui reste très proche d’AQMI.
En neutralisant ces trois djihadistes, la force Barkhane a ainsi réussi à déstabiliser la chaîne de commandement d’une des nombreuses brigades d’AQMI. L’armée française est intervenue au Mali en janvier 2013 pour chasser les groupes djihadistes armés qui avaient partagé le Mali en deux et menaçaient la capitale Bamako. Deux ans et demi après, l’armée française garde le pied au Mali à travers son opération antiterroriste Barkhane qui mobilise plus de 3.000 hommes déployés dans la région sahélo-saharienne.