Un calme précaire règne au ce jeudi 18 janvier aux Comores où a été instauré un couvre-feu de 19H à 6H (heure locale) après un «mercredi noir» marqué par plusieurs émeutes en contestation des résultats de l’élection présidentielle remportée officiellement par le président sortant, Azali Assoumani.
Vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle du dimanche 14 janvier avec plus de 60% des suffrages, le dirigeant comorien est accusé par son opposition d’avoir triché. Mercredi 17 janvier, des heurts spontanés ont éclaté dans la capitale, Moroni, pour contester les résultats du vote donnés la veille par la Commission électorale.
Plusieurs barricades ont été érigées sur les grandes artères à travers une ville aux allures de guerre. Aucun bilan des dégâts n’est disponible pour l’instant. L’Armée a été déployée et a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Aux premières heures de ce jeudi 18 janvier, des regroupements sont signalés dans la partie nord de Moroni et les forces de l’ordre ont renforcé leur présence dans les grandes villes du pays.