En Ouganda, deux principaux candidats déclarés à la présidentielle de 2016, Amama Mbabazi et Kizza Besigye ont été arrêtés ce jeudi 09 juillet par la police qui les accuse de mener campagne électorale avant l’heure.
Amama Mbabazi, ancien Premier ministre et ex-secrétaire général du Mouvement de résistance nationale (MRN), le parti présidentiel, était interdit, depuis fin juin, d’organiser des meetings jugés illégaux par les autorités. Il avait été interpellé alors qu’il se rendait, avec ses militants, à Mbale (sud-est Ouganda) pour des consultations en vue de sa candidature à la présidentielle. Selon le chef de la police, Felix Kaweesi, son arrestation est due à son refus de rebrousser chemin.
L’ancien chef du gouvernement tient à se présenter aux primaires du MRN, sans tenir compte du fait que le président Yoweri Museveni est candidat à sa propre succession et les dirigeants du parti l’ont déjà choisi pour porter les couleurs du MRN à la présidentielle. Ce qui peut laisser croire que le prochain congrès du parti risque d’être une pure formalité, concernant le choix du candidat officiel de la formation politique.
Fin juin dernier, Mbabazi a annoncé officiellement sa candidature sur Internet, en déclarant que la prochaine élection doit «insuffler un nouveau souffle dans notre système gouvernemental, un système devenu faible et inefficace».
Quant au Colonnel Kizza Besigye, leader de l’opposition et fondateur du Forum pour un changement démocratique, il a été arrêté à sa résidence, aux alentours de la capitale Kampala. Cet ancien médecin personnel de Museveni a déjà essuyé trois défaites successives aux précédentes élections présidentielles.
Mbabazi a été relâché après quelques heures de détention à la faveur d’ »une large campagne de ses partisans sur Twitter, réclamant sa libération.
Selon des observateurs, ces anciens alliés du président Yoweri seraient en train de payer le prix pour leur ambition de briguer la magistrature suprême l’année prochaine.
Yoweri Museveni, 70 ans, dirige l’Ouganda depuis près de 30 ans et il est accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir.