L’île Maurice a obtenu la 55ème place dans l’édition 2023 de l’Indice de Perception de la Corruption de Transparency International (CPI 2023) avec un score de 51 points, contre un score de 50 points (57e place) en 2022, a annoncé mardi Transparency Mauritius qui dit accueillir «favorablement ce classement».
«Notre pays a gagné 1 point dans le classement et ceci pour la raison principale qu’une récente déclaration lors du dernier budget dans le pays avait fait mention qu’une législation viendrait régulariser la situation des lanceurs d’alerte (whistleblowers)», explique le communiqué de la section locale de Transparency International à Maurice.
Mais l’organisation non gouvernementale regrette que le vote du projet de loi relatif au «whistleblowing» traîne encore. Transparency Mauritius met en relief plusieurs freins qui entravent une «meilleure amélioration» du pays dans le classement.
Selon l’ONG, l’exercice de la démocratie dans le pays bute sur plusieurs comportements abusifs et injustes, notamment au sein du Parlement où de nombreux députés ont du mal à exercer leur fonction de questionnement de l’exécutif pour plus de transparence et de redevabilité.
Transparency Mauritius pointe aussi du doigt le financement des partis politiques qui favorise la circulation de l’argent sale, tout en recommandant une législation sur ledit financement afin d’assainir cette situation.
Par ailleurs, l’organisation affirme que le droit à l’information reste toujours un sujet tabou, les citoyens ayant le sentiment que la grande corruption et la corruption politique demeurent impunies dans le pays.
L’ONG réitère ainsi sa demande pour une stratégie nationale contre la corruption et invite tous les citoyens à mettre la pression pour une Ile Maurice plus juste.
Pour rappel, depuis 1995, Transparency International publie chaque année son Indice de perception de la Corruption qui mesure la corruption dans plus de 180 pays et territoires du monde entier.