Le système onusien alerte à nouveau autour des corollaires fâcheux de la guerre fratricide hyper meurtrière qui a lieu au Soudan depuis le 15 avril 2023. Ce différend se poursuit à bas bruit avec des conséquences lourdes pour les populations soudanaises.
Des milliers de morts dont 10.000 à 15.000 dans la seule ville du Darfour (Ouest) ont été recensés, révèlent en ce début février, diverses institutions spécialisées de l’ONU.
«Huit millions de personnes ont été chassées de chez elles au Soudan, la majorité déplacée à l’intérieur, mais aussi de plus en plus à l’extérieur. Plus d’un million et demi ont trouvé refuge dans les pays voisins: Égypte, Tchad, Centrafrique, Soudan du Sud et Éthiopie», a détaillé le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), le Suisse Filippo Grandi.
Sur ces 8 millions de déplacés, «environ la moitié sont des enfants», s’alarme de son côté, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Pays touché par des conflits latents dans deux de ses régions depuis fin 2020, l’Éthiopie héberge quelque 50.000 de ces réfugiés soudanais et étrangers, ayant fui le Soudan depuis avril 2023.
Selon le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), à l’heure actuelle, «moins de 40% du budget» nécessaire pour faire face aux besoins humanitaires de la crise au Soudan ont pu être mobilisés.
«Si nous ne stabilisons pas ces populations – et l’aide humanitaire est la première étape- ces personnes se déplaceront (…) Je pense donc qu’il est dans l’intérêt des bailleurs de les stabiliser via plus d’aide humanitaire», plaide Filippo Grandi.
Les affrontements meurtriers se poursuivent depuis le 15 avril 2023 au Soudan, entre l’Armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, paramilitaires (FSR) du général Mohammed Hamdane Daglo, ex-numéro deux du pouvoir militaire de Transition dans ce pays depuis le 1er trimestre 2019.