Le chef d’Etat nigérian Muhammadu Buhari a procédé lundi à la modification de la structure des armées du pays, une décision prise afin de modifier le plan d’approche contre la secte islamiste Boko Haram, qui fait acte de bonne résistance après des mois de lutte sans merci.
Le président nigérian Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram une priorité nationale, a procédé lundi à un vaste remaniement militaire en limogeant de nombreux hauts gradés de l’armée nationale. Les chefs des armées de terre, de l’air et de la marine ont d’ailleurs été les premiers à quitter leurs postes suite à ce limogeage express.
Buhari, lui-même ancien général de l’armée nigériane, a aussitôt nommé leurs successeurs. Dans la foulée de ces changements, le président nigérian a également crée une nouvelle institution sécuritaire : le Conseil national à la sécurité.
Par ailleurs, ce changement à la tête des armées s’inscrit dans une série de mesures plus globales destinées à lutter plus efficacement contre les djihadistes de Boko Haram. Le président Buhari avait ordonné récemment le transfert du quartier général de l’armée nationale vers la ville du nord-est du pays Maiduguri, chef-lieu de l’Etat de Borno et fief de la rébellion islamiste Boko Haram.
Depuis son investiture en mai dernier, Muhammadu Buhari s’est fixé comme priorité, l’objectif d’éradiquer la secte islamiste Boko Haram. Cependant, et à l’instar de son prédécesseur Goodluck Jonathan, Buhari n’est pas encore parvenu aux résultats escomptés.
Les observateurs estiment ainsi que le limogeage des chefs des armés aura des retombées positives à long terme. L’opinion publique percevra également avec un regard nouveau les militaires du pays qui ont subi de nombreuses débâcles ces derniers mois sans parvenir à des résultats probants.