Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix a déploré, vendredi 2 février, une attaque qui a visé un hélicoptère de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO), faisant deux blessés parmi les Casques bleus, dans l’Est de la RDC.
«Je suis consterné par l’attaque contre un hélicoptère de la MONUSCO aujourd’hui (vendredi), alors que les soldats de la paix sud-africains apportaient un soutien médical aux soldats blessés» des Forces armées de la RDC (FARDC)», a-t-il indiqué sur le réseau X, souhaitant «un prompt rétablissement à nos soldats de la paix».
Cet incident s’est produit alors que Lacroix a entamé, le 1er février, une visite d’une semaine en RDC, centrée entre autres, sur le retrait de la MONUSCO du pays.
La mission onusienne a également «condamné fermement cette attaque contre «un hélicoptère de la MONUSCO effectuant une évacuation sanitaire a essuyé des tirs de présumés membres du M23 aux environs de Karuba dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
« Cette attaque a blessé deux Casques bleus dont un grièvement. L’appareil a pu atterrir en sécurité à Goma et les deux blessés médicalement pris en charge», précise le communiqué de la mission onusienne.
Après avoir souhaité un prompt rétablissement aux blessés, la Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a, entre autres, déploré les attaques inacceptables ciblant les civils depuis l’intensification des combats dans le Nord-Kivu, et réitéré son appel à la rébellion M23 à cesser les hostilités et à désarmer sans condition.
Selon la MONUSCO, des menaces auraient été directement proférées ces derniers temps, à son encontre et contre les Casques bleus par le M23. Keita a rappelé, à cet égard, que les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre.
La MONUSCO a invité les autorités judiciaires congolaises à traduire en justice les auteurs de cet acte, tout en rappelant l’urgence et la nécessité de mettre fin à de tels agissements pour une mise en œuvre sans entrave de son mandat de protection des civils.
Le M23 s’affronte avec l’armée congolaise dans l’Est du pays. La rébellion qui contrôle quelques localités dans cette partie orientale de la RDC serait soutenue selon Kinshasa, par le Rwanda.