Plus de 72h après la disparition du Président namibien Hage Gottfried Geingob à l’âge de 82 ans d’un cancer, plusieurs chancelleries occidentales et d’Afrique continuent de louer son riche héritage diplomatique et politique.
Ex-pays colonisateur de la Namibie, l’Allemagne a salué la mémoire de Hage G. Geingob en insistant sur ses capacités de concession politique. «L’Allemagne perd un partenaire qui s’est engagé dans le processus de résolution de l’histoire coloniale allemande avec une grande ouverture», a écrit le Chancelier Olaf Scholz. En Namibie, l’Allemagne fut responsable entre 1904 et 1908 de massacres d’au moins 70.000 personnes appartenant aux peuples indigènes Herero et Nama. Le Président américain Joseph Biden a loué de son côté «un leader intrépide, qui s’est battu pour l’indépendance, a supervisé la rédaction de la nouvelle Constitution de son pays et l’a servi deux fois en tant que Premier ministre et enfin en tant que Président».
Vladimir Poutine a insisté dans ses éloges sur le parcours d’un «homme formidable dont il gardera à jamais un souvenir lumineux et qui a beaucoup contribué au développement de relations amicales entre la Russie et la Namibie».
Sur le continent africain, et tout particulièrement en Afrique australe et orientale, on loue aussi le parcours exceptionnel d’un panafricaniste de premier plan.
Le Président sud-africain Ramaphosa a ainsi rendu hommage à un «éminent vétéran de la libération de la Namibie du colonialisme et de l’apartheid». Son homologue kényan W. Ruto a honoré un Président qui «croyait en une Afrique unifiée», la Présidente tanzanienne Samia Suluhu a magnifié également «un vénérable panafricaniste». Le Président burundais Ndayishimiye tout comme l’Ethiopien Adhanom Ghebreyesus ont pour leur part regretté la mort d’un «dirigeant visionnaire», le patron de l’Organisation mondiale de la santé a mis en avant «l’investissement de H. Geingob en matière de santé publique» dans son pays.