L’Algérie a fait part en ce début de semaine, de ses inquiétudes au sujet des mauvaises perspectives qui s’annoncent pour l’économie du pays, un risque réel avec la chute des prix du pétrole, principale source de revenu pour l’état algérien.
Dans un communiqué publié dimanche, la Banque d’Algérie a révélé que les recettes tirées des prix pétroliers ont fondu de près de moitié entre le premier trimestre de l’année passée et celui de 2015. Ce constat alarmant, qui relance le débat sur les choix économiques algériens basés sur le « tout pétrole », fait craindre aux autorités du pays, le risque d’une crise financière nationale majeure si les cours de l’or noir se maintiennent à leur niveau actuel.
Pour ce pays maghrébin dont les revenus pétroliers participent à hauteur de 60% au budget de l’Etat, la conséquence directe de la chute des prix des énergies fossiles est le puisement dans les réserves de change nationales.
Pour le seul premier trimestre de l’année 2015, la Banque d’Algérie a précisé que le gouvernement a eu recours au déblocage de plus de 20 milliards de dollars de ces fonds de change internationaux. Les réserves nationales de devises sont ainsi passées de près de 180 milliards de dollars fin 2014, à moins de 160 milliards fin mars 2015.
Les observateurs internationaux estiment par conséquent que si l’Algérie dispose toujours de fonds de secours importants pour subvenir à ses besoins sur le court et le moyen terme, la situation pourrait vite influer en sa défaveur. En effet, au rythme actuel de la baisse des réserves de change, les spécialistes prévoient qu’en moins de deux ans et demi, le pays n’aura plus aucun sou de côté pour faire face aux aléas économiques internationaux.
Pour beaucoup, le modèle économique algérien, basé sur la rente pétrolière, doit être revu de fond en comble pour permettre aux générations futures de pouvoir vivre décemment.