Les électeurs de l’Afrique du Sud, la Nation la plus industrialisée du continent africain, sont attendu aux urnes entre mai et août 2024, dans le cadre d’élections générales qui vont doter le Parlement du pays, dans un contexte particulier, d’une nouvelle majorité en vue de la désignation du prochain Président.
«La multiplication des évènements violents et des conflits entre les élites politiques pèseraient encore davantage sur la légitimité de l’État», a averti ce lundi 12 février l’assureur allemand «Allianz» dans son «Atlas trimestriel des risques pays». Cette étude prend en compte les derniers développements économiques et l’environnement des affaires en République sud-africaine.
Ce Rapport prévoit par ailleurs, un nouveau recul dans les urnes de l’ANC (formation au pouvoir depuis avril 1994) lors des prochaines élections générales, comme ce fut le cas lors des élections locales de novembre 2022, que l’ANC avait remporté avec moins de 50% des voix, une donne électorale qui a réduit «la capacité du Congrès national africain à désamorcer les tensions sociales et l’efficacité de l’action gouvernementale».
Le Rapport de l’assureur «Allianz» n’épargne pas le monde de la finance dans le pays arc-en-ciel, notamment les corollaires de la crise de l’électricité qui s’est renforcée dans ce pays d’Afrique australe depuis 2020, ralentissant la croissance des entreprises et affectant les ménages.
«La capacité limitée de l’État à mener une politique efficace est aggravée par les pressions démographiques, l’action des Syndicats pour contrer les mesures gouvernementales, les inégalités accentuées par les crises de ces dernières années et, plus récemment, l’inflation» en plus d’un chômage endémique, a averti «Allianz».
Les perspectives de croissance du PIB sud-africain en 2024 tournent autour de «1%», selon le FMI, le Cabinet de conseil «Deloitte Afrique» et «Allianz».