Le Premier ministre de la Transition au Gabon, Raymond Ndong Sima a ouvert, mardi 13 février, un atelier national dédié à la redynamisation de la filière cacao-café, en présence de centaines de participants, des membres du gouvernement, des décideurs politiques, des partenaires techniques et financiers, des experts et d’autres acteurs impliqués dans ce secteur.
Le projet de développement de la filière café-cacao est porté par la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB) qui a le plein soutien du gouvernement, lequel entend diversifier les sources de l’économie nationale.
Raymond Ndong avait convenu fin janvier dernier, avec le directeur général de la CAISTAB, Ismaël Gnamalengoungou Oligui, l’organisation de cet atelier en vue de relancer la filière café-cacao dans le pays. L’atelier devrait également fixer le cap de l’évolution de la filière pour les cinq prochaines années.
Dans son discours d’ouverture de l’atelier, le Premier Ministre a invité les participants à réfléchir sur les mécanismes à même de relever la filière qui traverse une crise profonde.
«Au regard de l’importance des résultats attendus de cet atelier, je fonde l’espoir que ces échanges permettront de trouver des mécanises pertinents et soutenables en vue d’une relance des filières Cacao et Café en mettant en place de mécanismes de financement adapté tel qu’un Fonds de développement des filières Cacao et Café», a-t-il indiqué.
Le Directeur général de la Caistab a évoqué pour sa part, les défis auxquels sont confrontés les producteurs de café et de cacao; citant la faiblesse en matière végétal, les itinéraires techniques non adaptés aux normes et enjeux environnementaux actuels, la faiblesse au niveau de la vulgarisation et de l’assistance technique, ou encore l’absence d’un mécanisme concerté de fixation des prix du cacao et du café.
Du côté des producteurs, Gnamalengoungou Oligui a fait état de leur faible maîtrise de la technologie post-récolte et l’absence de structuration de leurs organisations, appelant à pallier rapidement à ces multiples problématiques pour la survie de la filière.
D’après la presse locale, le Gabon, jadis grand producteur de cacao et de café dans la sous-région Afrique centrale, a produit à peine 200 tonnes par an, au cours de ces dernières années.