Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a affiché, mercredi dans un communiqué, ses préoccupations profondes face aux violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), qui ont des conséquences désastreuses pour les civils, lit-on sur le site de l’ONU Info.
La semaine dernière, les forces gouvernementales et les groupes armés non étatiques se sont encore affrontés. Des informations font état, selon l’ONU, de bombes tombant sur des sites civils dans la province du Nord-Kivu, notamment sur le site de Zaina à Sake et sur le site de Lushagala à Goma, où près de 65.000 personnes déplacées ont trouvé refuge. Les autorités congolaises attribuent ces bombardements à la rébellion M23 qui serait soutenue, selon elles, par le Rwanda.
D’après le HCR, depuis la première semaine de février, au moins 15 civils ont été tués et 29 blessés autour de Goma et de Sake. Le HCR dénombre environ 135.000 personnes déplacées internes ayant fui la ville de Sake vers Goma, la capitale du Nord-Kivu.
«Les civils de l’Est de la RDC subissent une fois de plus, le poids de l’escalade du conflit», a déploré la Directrice régionale du HCR pour l’Afrique australe et Coordonnatrice régionale pour la situation des réfugiés en RDC, Chansa Kapaya, ajoutant que «la situation est tragique et inacceptable. Nous appelons de toute urgence toutes les parties à protéger les civils, à respecter le droit humanitaire et à établir des couloirs sûrs pour l’aide».
Le HCR appelle «à la cessation immédiate des hostilités et aux négociations de paix pour résoudre le conflit et alléger les souffrances des civils innocents pris dans les violences».
Les Casques bleus de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) auraient renforcé leur présence à Sake en déployant des bataillons supplémentaires pour soutenir les forces armées congolaises.
Alors que, le week-end dernier, des civils qui protestaient contre l’insécurité croissante dans la zone orientale du pays, ont pris pour cible le personnel et les biens de l’ONU à Kinshasa, la capitale.
Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a condamné ces attaques et rappelé que le personnel onusien est en RDC «afin de contribuer à la consolidation de la paix et à l’amélioration des conditions de vie des populations».