L’AES (Alliance des États du Sahel) se met en marche d’un point de vue institutionnel à partir de ce 15 février 2024 à Ouagadougou (au Burkina Faso). Lancée en septembre 2023, l’AES tient une grand-messe ministérielle ce jeudi, en prélude à un Sommet présidentiel.
C’est la première rencontre de cette envergure que tiennent les ministres des Etats membres de l’AES, depuis l’annonce par ces trois pays (Mali, Niger, Burkina Faso) de leur «retrait immédiat de la CEDEAO» le 28 janvier 2024. Des ministres sectoriels (Affaires étrangères, Défense, Economie et Finances, Mines, Communication et Intégration africaine) vont plancher sur divers sujets durant cette grande première rencontre ministérielle de l’AES élargie dans un seul cadre à plusieurs départements ministériels.
La finalité de cette rencontre est d’échanger sur «des thématiques stratégiques d’intérêt commun visant la défense collective, la coordination des actions diplomatiques et politiques ainsi que le développement socio-économique harmonieux et intégré dans l’espace de l’Alliance», détaillent les organisateurs.
«La formalisation de l’élargissement des domaines de compétence de l’AES, l’opérationnalisation de ses instances stratégiques, la création de la confédération des trois pays constituent pour les ministres un agenda préparatoire au Collège des Chefs d’État et de Gouvernement de l’AES», notent par ailleurs les instances dirigeantes de cette Alliance.
Le Mali participe à cette importante rencontre de l’AES avec une délégation ministérielle de sept personnes dont les ministres A. Diop des Affaires étrangères et Colonel Abdoulaye Maïga (ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement). «La participation du Mali à cette importante rencontre est une marque d’intérêt élevé pour notre pays de voir l’opérationnalisation diligente et optimale de l’Alliance des États du Sahel dans l’intérêt supérieur des populations de cette Alliance», s’est défendue ce 14 février la diplomatie malienne sur Twitter.
L’AES regroupe des Etats dirigés par des putschistes, en place depuis aout 2020 pour Assimi Goïta du Mali, depuis septembre 2022 pour Ibrahim Traoré et le 26 juillet 2023 pour A. Tiani du Niger.