Quatre ressortissants italiens ont été enlevés sur le lieu de leur travail dans la région de Mellitah, située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli, la capitale de la Libye, a annoncé lundi le ministère italien des Affaires Etrangères.
Suite à l’enlèvement des quatre Italiens travaillant dans l’entreprise de construction Bonatti qui fait la sous-traitance dans le secteur pétrolier, les autorités italiennes ont immédiatement activé une unité de crise afin de suivre en détails, l’évolution de cette affaire et tenir informés les proches des victimes.
Au moment de leur enlèvement les quatre employés de Bonatti se trouvaient aux alentours du complexe de la compagnie pétrolière italienne ENI, situé à Mellitah.
Dans une déclaration à la presse italienne, le ministre des Affaires Etrangères, Paolo Gentiloni, a rappelé que ce n’est pas le premier incident du genre dans un pays qui traverse une situation chaotique en raison des confrontations armées qui opposent des factions libyennes rivales. Pour l’instant, a-t-il ajouté, « Il est toujours difficile seulement quelques heures après de comprendre la nature, ou qui sont les responsables », de cet enlèvement.
L’ambassade d’Italie en Libye est fermée depuis le 15 février et Le gouvernement italien avait invités ses ressortissants à quitter la Libye, un pays livré depuis plusieurs mois, à une anarchie sécuritaire quasi-totale.
Les pourparlers de paix et de réconciliation menés sous les auspices de l’ONU entre les deux gouvernements rivaux n’ont pas encore abouti à un terrain d’entente pour stabiliser le pays.
En juin dernier, des milices de la coalition armée Fajr Libya, proche du gouvernement de Tripoli, avaient enlevé des diplomates tunisiens dans le siège de leur consulat, afin de faire pression sur Tunis pour obtenir la libération d’un de leurs chefs détenu en Tunisie.
Pour le moment, aucune information ne circule sur les revendications des auteurs de l’enlèvement des quatre italiens qui s’est produit dans la région pétrolifère de Mellitah, une zone contrôlée par le gouvernement non reconnu de Tripoli.