Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, le 28 février à Abidjan, un don de 46,02 millions de dollars au profit de l’Éthiopie pour la mise en œuvre de la phase 2 du Programme d’aménagement hydraulique résilient pour l’amélioration des moyens de subsistance à Borana, dans le sud du pays, a annoncé jeudi un communiqué du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Le texte explique que ce soutien financier du guichet de prêts à taux concessionnels de la BAD vise à améliorer l’accès des communautés pastorales des terres arides de la zone de Borana, dans la région d’Oromia, à des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement intégrés, durables, intelligents face au climat et tenant compte de la dimension de genre.
La population de Borana, estimée à 1,2 million de personnes, dépend, majoritairement du pastoralisme pour sa subsistance et est donc soumise aux variations de niveau des précipitations et aux sécheresses récurrentes qui entraînent une insécurité hydrique.
En mars 2023, plus de 3,3 millions de têtes de bétail sont mortes à cause de la pénurie d’eau dans la région, privant plus de 67.000 ménages de leurs moyens de subsistance.
La subvention du Fonds servira principalement, selon le communiqué, à construire et optimiser les systèmes de production et de transport d’eau sur plus de 85 kilomètres ; à construire neuf réservoirs, des réseaux de distribution (142,6 km) et des raccordements pour donner accès à l’eau potable à 36 .000 nouveaux usagers ; et à installer 99 abreuvoirs pour près de 109.000 têtes de bétail.
Le programme contribuera également à financer des acquisitions immobilières et des travaux et services associés visant à réduire les risques climatiques associés à la fourniture de services polyvalents d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.
Selon le vice-présidente du Groupe de la BAD, chargé de l’Agriculture et du Développement humain et social, Beth Dunford, «il s’agit d’un programme de consolidation de la paix dans un environnement où les phénomènes extrêmes du changement climatique se manifestent de plus en plus, où des millions de têtes de bétail sont perdues et où les conflits se multiplient entre les éleveurs en raison de la limitation des pâturages et de l’approvisionnement en eau».