Plusieurs villes turques ont été le théâtre d’impressionnantes manifestations suite à l’attentat de lundi qui a fait une trentaine de morts à la frontière avec la Syrie.
Les manifestants reprochent au gouvernement turc son implication partielle dans ce carnage.
Au lendemain de l’attentat terroriste qui a couté la vie à au moins 31 personnes à Suruc, ville turque située à la frontière avec la Syrie, le pays a connu une vague d’indignation populaire. Dans plusieurs quartiers d’Istanbul et dans des dizaines d’autres villes du pays, des manifestations ont éclaté pour dénoncer la politique extérieure du gouvernement turque.
L’attentat à la bombe a eu lieu dans le jardin d’un centre culturel de la ville de Suruc. L’explosion a tué de nombreux militants de l’association des jeunes socialistes.
D’après les autorités turques, il s’agirait d’un attentat suicide mené par un jeune kamikaze appartenant à l’Etat Islamique.
Bien qu’aucune revendication de l‘attentat n’ait été formulée jusqu’à présent, tous les regards se tournent vers la mouvance djihadiste Etat Islamique (EI) basée en Syrie et en Irak.
Si cela venait à être confirmé, ce serait un tournant dans les relations tumultueuses entre le groupe terroriste et Ankara. Ils s‘agirait dans ce cas du premier attentat mené par l’organisation terroriste sur le sol turque.
Peu après cette première explosion, une autre attaque à la voiture piégée a visé un barrage de sécurité établi par les milices kurdes dans le sud de Kobané, ville syrienne située de l’autre coté de la frontière turque.
Le premier ministre turque, Ahmed Davutoglu a par ailleurs annoncé lors d’une conférence de presse, que le déploiement de renforts militaires à la frontière avec la Syrie, allait se renforcer.
La Turquie a en effet débuté il y a plusieurs semaines de cela le renforcement de ses troupes à sa frontière avec son voisin du sud. Pour Ankara le but est de limiter à tout prix, l’intrusion des djihadsites de l’EI en Turquie.