L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé mardi, une alerte sur la propagation rapide de l’épidémie de choléra qui sévit au Soudan du Sud depuis un peu plus d’un mois et qui risque de s’étendre à tout le territoire si rien n’est fait pour la stopper.
L’épidémie de choléra qui fait rage au Sud Soudan a déjà eu raison d’au moins 39 personnes, un chiffre qui risque de s’amplifier rapidement compte tenu de la situation sanitaire préoccupante dans ce pays ravagé par plusieurs années de guerre civile.
Par ailleurs, un peu plus de 1.200 personnes ont déjà été diagnostiquées positives à cette maladie qui se propage rapidement dans les zones dépourvues d’infrastructures de base.
Le ministre sud-soudanais de la santé avait annoncé officiellement le début de l’épidémie le 23 juin dernier, même si un premier cas avait déjà été recensé dans un camp des nations unies dans la capitale près d’un moins auparavant.
Le choléra est une maladie infectieuse mortelle extrêmement rapide. Elle provoque une diarrhée aigüe qui est due à l’indigestion d’aliments infectés par la bactérie. Une personne infectée peut trouver la mort en quelques heures seulement si aucun traitement ne lui est administré à temps.
Dans son communiqué, l’OMS a précisé que l’épidémie de choléra tend à s’étendre de plus en plus vite de Juba vers l’Etat voisin du Jonglei, particulièrement touché par la guerre civile.
D’autre part, le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) estime que les efforts déjà entrepris pour juguler la propagation de l’épidémie n’ont pas eu d’effets positifs immédiats à cause de l’inflation galopante et de la mauvaise situation économique du pays qui empêche les sud soudanais d’acheter de l’eau potable traitée. De nombreuses personnes ne peuvent en effet pas avoir accès à l’eau potable, ce qui les force à boire l’eau du Nil.