La Commission de la condition de la femme, le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies consacré à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, a entamé ce lundi 11 mars, les travaux de sa 68ème session sur le constat de «reculs effrayants» récemment enregistrés en matière de droits des femmes, selon le service presse de l’ONU.
Cette session se tient sous le thème : «Accélérer la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes». Les travaux de la Commission se poursuivront jusqu’au 22 mars.
Rappelant qu’aujourd’hui plus de 400 millions de femmes et de filles vivent dans la pauvreté extrême, le Président de la Commission, Antonio Manuel Lagdameo a prévenu que «si rien ne change, d’ici à 2030, 8% des femmes dans le monde continueront à vivre avec moins de 2,15 dollars par jour».
Pratiquement tous les orateurs de la première journée ont dressé des tableaux noirs sur la situation de la femme qui subit encore des inégalités et des violences multiformes, et ce, dans plusieurs coins du monde (Palestine, Haïti…).
La Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes, Reem Alsalem, a accusé la communauté internationale d’avoir échoué à faire adopter un cessez-le-feu à Gaza, où le conflit est principalement une «guerre faite aux femmes et enfants» palestiniens.
La Présidente du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, Ana Peláez Narváez, a dénoncé l’utilisation de la violence sexuelle comme méthode de guerre.