Le Gouvernement ivoirien a réagi pour la première fois ce 13 mars au sujet de la désignation par le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent K. Gbagbo comme son porte-étendard à la présidentielle d’octobre 2025.
A l’issue du Conseil des ministres tenu ce 13 mars à Abidjan-Plateau, le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly a commenté cette annonce de candidature en se fondant sur la loi électorale du pays.
«C’est une question interne au PPA-CI. Ce n’est pas au Gouvernement de se prononcer sur les questions électorales. Il y a une Commission électorale indépendante qui existe. C’est elle qui se prononcera sur l’intention de candidature de M. Laurent Gbagbo», a sobrement répondu le ministre Coulibaly.
Protagoniste de la crise post-électorale d’avril 2011 en terre ivoirienne qui a coûté la vie à au moins 3000 personnes selon des décomptes officiels, Laurent Gbagbo, bien que gracié en août 2022 par le Président Alassane Ouattara, reste radié de la liste électorale de son pays, en raison de sa condamnation «à 20 ans de prison par la Justice ivoirienne pour le braquage en 2011 d’une antenne de la BCEAO (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest)» en Côte d’Ivoire.
Une condamnation toujours dénoncée par les partisans de Laurent Gbagbo qui sont en attente d’une amnistie sur ce dossier judiciaire, au nom de la réconciliation nationale.
La désignation de Laurent Gbagbo comme candidat du PPA-CI à la présidentielle de 2025 a été opérée par le Comité central de cette formation politique. Elle doit encore être officialisée par une Convention ou un Congrès (de ce parti) dont la date n’a pas encore été fixée. Laurent Gbagbo est le premier candidat déclaré officiellement à la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire.