Les autorités maritimes égyptiennes ont lancé les premiers essais de la seconde voie du canal de Suez, un projet qui permettra d’augmenter considérablement le trafic des bateaux qui transitent par cette voie fluviale stratégique.
Trois navires porte-conteneurs ont emprunté samedi avec succès la nouvelle voie du canal de Suez. Pour ces premiers essais, les cargos ont bénéficié d’un traitement de faveur en se faisant escorter tout au long de leur traversée par des hélicoptères et des bateaux remorqueurs.
Le nouveau canal de Suez en Egypte, qui relie comme son prédécesseur la Méditerranée à la mer Rouge, a nécessité un investissement de près de 8 milliards de dollars. Une somme colossale que l’Etat égyptien entrevoit de rentabiliser grâce à la hausse du trafic escompté après l’ouverture de cette seconde voie maritime.
L’ouverture officielle du second canal qui fait la liaison entre la ville de Port-Saïd et celle de Suez en mer Rouge, sur un trajet de 72 kilomètres, est prévue pour le 6 août prochain, soit environ un an après le lancement officiel des travaux.
Les observateurs estiment que la durée moyenne pour traverser le canal sera divisée par deux avec l’ouverture de cette deuxième voie fluviale. Ainsi, les bateaux qui transiteront par le canal de Suez effectueront la traversée en 12 heures au lieu de 24 comme c’était le cas auparavant.
Selon les autorités égyptiennes, le canal de Suez qui rapporte actuellement au pays 4,5 milliard d’euros par an, devrait générer environ le triple de ce montant d’ici 8 ans. Une manne financière qui permettra de relancer partiellement la croissance économique du pays en luttant contre le fort taux de chômage.
Baptisé le canal de « Suez Axis », ce projet stratégique a consisté en l’élargissement et l’approfondissement du canal existant sur 35 kilomètres. Il a également nécessité le creusement d’une nouvelle voie sur environ 37 kilomètres.